vendredi 29 avril 2011

Yunnan Final Part

Façade de l'hôtel

La dernière destination... L'hôtel se trouvait dans la vieille ville, avec un style très traditionnel : rue pavée, sur les côtés, il y avait des sortes de rigole/fossé. Il n'y avait que des rues piétonnes, donc elles étaient étroites.

L'hôtel en lui même disposait aussi d'une petite cour intérieure, l'environnement était sympa. Nous étions dans des chambres de 6 personnes, c'était marrant parce qu'on s'est retrouvé avec les mêmes personnes que dans les précédents hôtels, à savoir mon colocataire et l'allemand. Enfin là il y avait aussi un américain et un autre français.



Le soir nous sommes allés manger dans un restaurant de nouille. Le restaurant était vraiment rustique, avec un escalier super raide pour allez dans la salle à manger, et c'était très étroit. Heureusement, la nourriture n’était pas mauvaise. Le lendemain, nous sommes partis faire une excursion dans les montagnes avoisinantes.






Ce canyon avait un petit air épique venu de Lord of The Ring. Le car est venu nous cueillir par la suite, et nous sommes allé faire les boutiques dans la vieille ville : certains voulaient acheter des pièces de jade, parce que c'est une spécialité de la région. On a aussi vu une boutique de casse tête chinoise, c'était marrant le vendeur les connaissait par cœur et les résolvais en quelques secondes, même les casse-têtes du type Rubik's Cube. Le soir nous sommes allés manger dans un restaurant chinois traditionnel : le KFC.



Le lendemain nous sommes partis faire du cheval et du bateau. Arrivé sur place, on a fait une heure de chevaux, et encore le mien était très lent et celui de mon colocataire avait était fait pour être en bout de fil. Du coup on s'est retrouvé tous les deux en dernière position loin, très loin devant les autres. Au moins, on aura pu admirer le paysage : des champs, de la forêt et des montagnes.



Ensuite on a eu le droit à une pause déjeuné et une dégustation de thé. Nous avons ensuite fait de la barque : deux barques pour 12, et une seule rame par barque. Heureusement, le camarade qui essayait de nous faire avancer était plus doué que celui de l'autre groupe (qui se sont à un moment enlisé). Finalement, des Chinois sont venus à leur secours et ils sont passés de 0 à au moins 10 nœuds.

Nous sommes repartis le lendemain en direction de Kunming, pour revenir finalement sur Shanghai (50h de train).

mardi 26 avril 2011

Voyage au Yunnan - Part III

Pour cette destination la, c'était une des plus confortables : l'hôtel avait une cour intérieure avec des chaises longues et des tables pour petit déjeuner en groupe. Nous dormions tous dans une grande chambre avec donc 12 lits (superposé sur trois niveaux). Il y avait aussi un billard et un bar. Ce qui était marrant c'est que le prix du petit déjeuner était aussi cher que la nuit d'hôtel (à peu près 25 yuan).
De là nous avons visité pas mal de choses, comme la vieille ville à côté, ou nous avons vu un marché et une usine de tissus. Il y avait aussi la visite d'un temple, durant laquelle nous avons pu assister à une sorte de pièce de théâtre traditionnelle (et à chaque acte nous avions le droit à un thé correspondant).

Temple touristique.


Ensuite nous avions eu le droit à une dégustation de thé ayant des propriétés thérapeutiques (d'ailleurs, nous avons acheté un pack de thé que nous n'avons pas encore eu l'occasion de goûter).
Le lendemain nous sommes partit visiter encore un temple, mais cette fois le cadre était plus sympathique, c'était en hauteur, au bord d'un grand lac, et puis la taille n'était pas comparable.

Au fur et à mesure que nous nous approchions du temple, nos oreilles criait à l'aide en entendant le bruit aiguë et perçant d'un joueur de pipeau. J'ignorais quel genre de démon il essayait d'invoquer, mais en tout cas il nous a bien fait fuir.
Au dessus du temple, nous avions une belle vue sur ça : un temple fraîchement construit, mais pas encore ouvert (d'ailleurs il devait rester encore des travaux à faire).

Tour de Babel version chinoise.

Une telle hauteur était enviante. C'est pourquoi nous décidâmes d'y atteindre le sommet.
Ce ne fut pas sans surprise : effectivement, vers les derniers étages, le plafond avait une forme bizarre et il y avait une partie du plafond qui était à moins de 1m de haut de l'escalier. Ouvrant la marche, je n'ai pas pu résister à l'envie de me cogner la tête sur ce bas plafond. Au final, arrivée sur le toit de la tour, la seule chose qui nous retenait du vide était un muret.
Au moins, nous avions une belle vue :

Ensuite nous sommes repartis à l'hôtel. Le soir nous avions décidé de manger dans une pizzeria. Lors du passage de la commande, on nous avait dit que les pizzas était grosses et que ça nourrissait 3 Chinois, donc du coup on a commandé une pizza taille normale pour deux. Finalement, la taille était juste ridicule, largement plus petite que les pizzas qu'on peut trouver dans le reste du monde. Du coup on a recommandé une pizza taille grosse (donc à peu près normal) pour deux... C'est vraiment n'importe quoi, je ne sais pas ce qu'ils ont avec les tailles de pizza...
Ensuite nous avons eu une journée chargée, avec une grande marche à faire dans les montagnes. Nous y sommes allé en empruntant le téléphérique d'ailleurs :

C'était impressionnant autant de vie autour de nous, surtout quand on sait que c'est du matériel chinois xD
La ballade était vraiment belle, bien que touristique. Il y avait des check point gardés par les militaires aussi.
Arrivé au bout il y avait un temple et un autre téléphérique pour rentrer.
Une fois de retour en ville nous avons visiter une sorte de jardin avec que des temples, il devait y en avoir 6 ou 7, mais ils étaient alignés, donc à chaque fois on pensait être arrivé au dernier temple, et finalement il y en avait un autre derrière.

Statue de Bouddha, ou d'un autre truc religieux.







Enfin, le soir venu nous avons fêté tous ensemble l'anniversaire d'un ami. Du coup on s'est tous retrouvé au bar à boire de la bière avec un jeu de cartes : on annonce rouge ou noir et on pioche une carte. Si c'est la couleur annoncée, on désigne quelqu'un ou plusieurs personnes sur qui on répartit les points de la carte, sachant qu'un point correspond à une gorgée.
Une fois les bières consommé nous avons enchaîné sur de la tequila et un autre breuvage du même type. La les points de la carte ne correspondaient plus qu'à un shot (le petit verre qu'on boit cul sec avec du sel et du citron), sauf pour les têtes et As. Évidemment, étant mal chanceux dans les jeux de hasard, j'ai perdu la plus part du temps, en m'étant même pris un as. Mais je crois que mon colocataire a été plus mal chanceux que moi, et vu qu'il montrait pas trop qu'il était bourré (en même temps il n'y a pas forcement quelque chose à montrer) les personnes qui gagnaient désignaient ceux qui ne semblaient pas assez saouls. Après avoir bu les bouteilles, nous sommes partis danser, faire des rondes et ce genre d'absurdité. Entre temps, on avait préparé quelque chose donc la musique s'est changée et un happy birthday, avec la lumière tamisée et le gâteau d'anniversaire. Nous sommes ensuite sortis prendre l'air et allez à un autre bar ou nous avons pu tourner autour d'une barre... Le patron était pas content est il a viré quelque un d'entres nous. Surtout qu'après certaines personnes ont vomi près des tables sur la terrasse, donc la on a été pourchassé. Finalement, on est rentré à l'hôtel, et c'est une fois que j'étais dans mon lit que j'ai apporté ma contribution. Le lendemain j'ai été malade, du genre mal de ventre (suc gastrique) un peu la même sensation quand j'étais dans l'avion pour venir en Chine. Et le soir nous sommes partis pour une nouvelle destination.

lundi 18 avril 2011

Voyage au Yunnan - Part II

Nous sommes arrivés dans cette agglomération par le bus tôt le matin, donc nous sommes directement allez nous recharger dans l'hôtel (une auberge de jeunesse en réalité) que nous avions réservé. Nous disposions de la seule chambre à trois lits, les autres n'en comprenant que deux (le choix vient évidemment de mon colocataire), et en plus nous n'avions accès, contrairement aux autres, qu'à une salle de bain commune. Dans la mesure où c'était la première que nous croisions au bout de plus de 3 jours à dormir habillé, nous nous y sommes précipités.
Nous avons pu constater à ce point à quel point la salle de bain était luxueuse : les toilettes turques étaient surmontées d'une douche fixe, permettant ainsi d'économiser du temps en faisant les deux activités rendues possibles par les installations à la fois. Et, cerise sur le gâteau, il n'y avait point d'eau chaude (de toute façon, c'est pour les faibles).


Une vue de l'auberge de jeunesse

Si nous nous sommes arrêtés ici, c'est notamment pour admirer les rizières à perte de vue sur les versants des montagnes au couchez/levez de soleil.


Après que notre guide nous ais emmené voir ces rizières, nous avons traversé un petit village. C'était intéressant de voir comment les agriculteurs vivaient. Il y avait des enfants aussi qui sur les lieux touristiques essayaient de nous vendre des cartes postales.


Le long du trajet nous avons parlé de choses passionnantes auxquelles je n'ai pu participer du à mon manque de culture générale concernant la série des jeux vidéo Pokémon sur GameBoy.
Finalement, nous sommes repartis pour un autre endroit, en bus, (avec un long trajet, mais nous commencions à y être habitué).

mercredi 13 avril 2011

Voyage au Yunnan - Part I

Pour commencer, une petite présentation de la province s'impose :


La superficie du Yunnan ne représente qu' 1/24 de la Chine et 1/1.7 la France. D'ailleurs, elle est peuplée de 44 M d'hab (une goutte d'eau pour la Chine).
Cela reste une des régions les plus pauvres de la Chine, malgré un développement touristique.










Nous sommes partis le jeudi 31 mars en direction de Kunming. Le voyage se fit en train couchette, avec une durée quelque peu longue de 40h. Pour cette région nous nous étions préparés à affronter le froid du sud donc nous nous sommes équipés de grand sac pouvant contenir la quantité de vêtements chauds requis. En écoutant les conseils comme quoi il valait mieux emporter de la nourriture pour le train car elle y était vendue cher sur place, nous avons emporté 5 paquets de nouilles instantanés. Pour ma part, par souci de bien-être, j'ai également pris sur moi mes gros livres de cours d'IA et de C++ (il y a un minimum quand même, vu qu'on ne prenait pas notre laptop). C'était la première fois que je prenais un train couchette, et ce ne fut pas une mauvaise expérience. Nous nous sommes occupés avec des jeux de cartes tel que le tarot, ou bien le jeu de rôle "loup-garou " où l'objectif et, en tant que villageois, de survivre aux loups-garous (apparemment c'est un jeu de rôle souvent joué dans les colonies de vacances). Sinon les compartiments disposaient de 6 lits, 3 en superposition.
J'étais entouré par les Chinois et la nuit aurait été longue sans une paire de boules Quies, car le ronfleur au dessus de moi se faisait entendre dans d'autres compartiments éloignés...
Après avoir passé deux nuits tout habillé, nous sommes enfin arrivés à Kunming, capitale du Yunnan.
De là nous avons un peu visité la ville, ce qui m'a permis de m’apercevoir que la carte mémoire de l'appareil photo était restée connectée à l'ordinateur (mais de toute façon, je compte généralement sur les photos des autres). Ensuite nous avons pris un bus en direction d'une petite agglomération (7h de route, c'était un bus couchette). Avant de partir, nous avons fait la rencontre d'une Canadienne qui s'était perdue et demandait de l'aide (je dis ça parce qu'on la recroisera pendant tout notre périple). La nuit dans ce bus fut très longue, en particulier parce qu'à 2h du matin, le bus s'est arrêté en raison d'un embouteillage sur l'autoroute, en raison d'un accident survenu à quelques dizaines de mètres. Malgré l'atmosphère lourde & humide, les puissantes lueurs de téléphones portables, les fortes voix des autres voyageurs, j'ai quand même réussi à m'endormir.

dimanche 27 mars 2011

Après l'averse, la douce brise.

Pour notre dernière lessive, nous avons du abandonner le système d'essorage par défaut d'environnement venteux (remplacé par un pluvieux), du coup nous sommes allé chercher un moyen d'essorer tout ça dans notre chambre. Nous avons usé d'imagination et surtout de fil (toute une pelote). Ayant toujours aimé attacher des fils à travers ma chambre, j'ai pu m'épanouir pour la préparation de ce séchage de linge.
Le Point Névralgique.



Nous avions mis notre linge en machine le soir avant de dîner, mais au retour nous avons oublié de le récupérer, et ce ne fut que le lendemain que nous avons pu assister au désastre (pour mon colocataire) :
Une âme bienveillante a eu la bonté de retirer mon linge de la machine et de le déposer sur une table à proximité (le nombre de machines disponible est assez limité pour un bâtiment de 5 étages). En revanche, mon colocataire a retrouvé ses vêtements dans la machine, avec de l'eau jusqu'à rat bord (n'oublions pas que les machines à laver chinoises sont verticales). Cela fut assez dramatique pour l'essorage dans la chambre. Le sac de linge rempli d'eau se déversa sur le sol de la chambre, il a fallu toquer chez le voisin pour récupérer de quoi pomper cette inondation. En voyant les choses d'un bon oeil, cela nous a donné l'occasion de faire le ménage et de nettoyer le sol qui d'habitude est foulé par les moutons.
Le poids des vêtements mouillé a eu raison du point névralgique où passaient toutes les cordes d'essorages : le crochet s'est détaché du mur, en emportant avec lui un morceau. Du coup il a fallu utiliser une baguette chinoise pour tendre le câblage (la fameuse technique de la baguette, qui m'a été enseignée par mon cousin matelot).





Le résultat.
Finalement, on dirait que Spiderman est passé par là (ainsi que de Gong gong, dieu de la flotte local).
Après avoir séché environ une semaine, mon colocataire se dit qu'une deuxième lessive serait bien lui concernant, dans la mesure ou ses vêtements dégageaient une odeur vivement postapocalyptique.
Dans mon cas je vais éviter, dans la mesure où les machines lavent le linge à froid et que les vêtements ressortent raides et rêches, pour éviter qu'ils se décomposent trop vite.
Et comme si c'était pas assez drôle comme ça, son pull , qu'il avait du attacher aux barres extérieures du balcon parce qu'il était tellement imbibé d'eau que cela aurait fait craquer la deuxième fixation en en intérieur, s'est détaché en pleine nuit.
Le matin, quand il est parti le chercher (en plus, il y avait une grosse flaque d'eau sale juste en dessous de notre balcon), il n'y était plus. Sûrement que les Chinois se sont rués sur le vêtement porté par un authentique Français.
Quoi qu'il en soit, nous avons fait notre visite (presque quotidienne) chez Auchan pour refaire le plein de gâteau, et nous avons essayé quelques excentricités : pour commencer un pack d'Oreo goût pistache (Hmm, que c'est bon la pistache). Ce jour-là, un malheur s'abattit sur le supermarché : il n'avait plus les gaufres au chocolat qui nous sont tellement chères. Il a fallu se rendre dans un autre supermarché (bien qu'il n'y eut aucune chance de trouver ses gaufres de la marque Auchan, à 1€ le pack de 800g) où nous avons pu prendre une substitution bon marché. D'ailleurs, ça se voit, le côté "bon marché" : on dirait que les biscuits ont été fait à la main, par des enfants de bas âges pensant jouer à un jeu d'éveil :
État d'origine du biscuit, et de tant d'autres (goût citron).

Je pensais pouvoir me rabattre sur le produit de qualité qu'ait l'Oreo, mais QUE NENNI. Vu que c'est moi qui avais acheté ces Oreos goût pistache, et que mon voisin en avait acheté à la vanille, nous avons commencé par faire l'échange d'une unité. En mangeant mon oreo pistache, j'ai senti toute l'abjection, tous les déchets du monde s'exploser sur ma langue. J'ai fait en sorte de paraître calme et serein sous cette atroce torture, de sorte que mon colocataire puisse aussi y goûter, et ainsi me débarrasser d'un oreo, parmi les trois paquets goût pistache moisie (c'est toujours ça de gagner). J'ai aussi malencontreusement fait tomber le reste d'un paquet par terre, ce qui m'a obligé à jeter les restes (s’ils avaient été au goût fraise en revanche, n'importe qui aurait été prêt à lécher le sol pour récolter ce succulent arôme). Maintenant nous ne damnons plus que par ces Oreo pistache.
À part ça, nous avons désinstallé Mythos pour tester un nouveau MMORPG F2P des studios Perfect Word.
La région chinoise est évidemment exclue des serveurs de Forsaken World, mais qu'importe ! Le VPN est là pour ça. Après être arrivé niveau 18, j'ai voulu lancé le programme, mais Oh malheur, le VPN s'est déconnecté à se moment la, ce qui a eu pour résultat de bannir instantanément mon compte (du coup j'en ai refait un et je suis passé niveau 20 en à peine le temps qu'il m'avait fallu pour arrive niveau 10 sur l'ancien compte, MUHAHA). Avec tous les farmeurs qu'il y a en Chine, c'est normal qu'ils aient interdit cette région, mais bon, pour nous, pauvres étrangers, quelle injustice ! (On aurait dû partir en Corée ).

vendredi 18 mars 2011

Rise of the Redeemer

En cours de Chinois, la prof n'arrivait absolument pas à prononcer nos prénoms, donc elle a demandé à chacun de se donner un nom en Chinois. Certains on demander à la prof de faire directement une translation genre Pierre => Peter => Bǐde (彼得), d'autres ce sont appelé hēisè (黑色) pour black ou encore Mógu (蘑菇) pour Mushroom, enfin que des noms plus pitoyables les uns que les autres. Ayant eu accès à un dictionnaire Fr/Cn j'ai pu trouver quelque chose d'un peu plus classe : en m'étant inspiré de l'arme dévastatrice d'Unreal Tournament 2004, je me suis appelé Jiùshìzhǔ (救世主). Quand la prof a vu ça, elle s'est marrée et a dit "his name is The God who save the world, FFS §§", c'est-à-dire le Rédempteur.

Certains d'entre nous ont découvert un très bon restaurant, le Big Mama (un peu comme le nom de la génitrice de Head-crab dans H-L1) où ils servent de bons gros hamburgers pour un petit prix (genre 15 yuan).
J'étais pressé d'y goutter et quand j'ai enfin pu dîner dans le fameux restaurant, j'ai directement commandé un Monster (apparemment leur plus gros hamburger), et la les réactions ont été vives :
MER IL ET FOU §;
Tu le finiras jamais !
Jmange 4x plus que toi et quand j'ai pas pu le finir la dernière fois, même en l'ayant partagé.
Franchement respect si tu le termines

Il n'en m'en fallut pas plus pour relever le défi. Quand le serveur arriva avec le gros hamburger, je me suis dis : effectivement, il est gros, mais rien d’impressionnant.
En fait, ce n'était que le petit King, commandé par mon colocataire (le petit joueur)...
Enfin, lorsque le véritable Monster, qui fait deux fois la taille du King, mon sang ne fit qu'un tour. La bête était composé d'à peu près 4 steaks (de 10 kg), des couches d'omelette et puis oeuf/tomates/oignon. Chaque tranche de pain était aussi haute qu'un Big Mac, le diamètre du hamburger était légèrement plus petit que celui de l’assiette, juste histoire de pouvoir la poser sans problèmes. C'était servi avec deux paires de gants en plastique, histoire de ne pas avoir les mains pleines de sauce. On a aussi demandé au serveur l'élément indispensable à ma réussite : un grand pic, à planter au milieu, histoire que tout ne foute pas le camp à la moindre bouchée (seul le Blond n'a cure de ce pic). Ne pouvant pas le mettre dans la bouche, il a fallu commencer par un petit massage de hamburger (techniques de massage traditionnel chinois). Lorsqu’il ne fit plus que la taille de deux big Mac, j'ai enfin pu commencer la dégustation. Les premières bouchées sont faciles tant que ça reste en périphérie, mais dès qu'on s'enfonce vers le centre, la taille augmente sensiblement. Dans ce cas, il vaut mieux prendre une bouchée dans la partie supérieure, puis inférieure. Évidemment comme ça on se tartine la gueule de sauce, mais Freeman, celui qui depuis le début de mon appellation me vénère, a eu la bonté d'essuyer ma bouche. Il a bien sûr conservé la serviette usagée comme une relique sacrée, gardée dans sa poche près du coeur. Finalement, je suis venu à bout de ce Monster, en restant le plus stoïque possible pour maximiser l'effet de victoire totale (en plus, je n’ai pas fait tomber un morceau hors du hamburger, je ne me suis pas gêné pour tout retenir, ce qui aurait été impossible sans gants), ce qui m'a valu les applaudissements (l'heure à d’ailleurs été notée, et la date sera considérée comme l'an Zéro).

lundi 14 mars 2011

Dernière semaine avant l’incrémentation du nombre de mois depuis notre arrivé



Et voila, il y a eu quelques problèmes de liaison avec le VPN donc nous n'avons pas pu accéder à pas mal de sites internet (incluant certaines fonctionnalités de Google, ainsi que FB). Fort heureusement, cela n'a pas duré, mais depuis ce tragique évènement, nous vivons avec une épée de Damoclès. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, nous avons eu vent du petit incident qui s'est passé chez nos voisins les Japonnais (enfin, ce n'est rien en comparaison à ce qui nous soit arrivé). À ce propos, Calcyn m'a contacté pour me prévenir de l'imminent danger des retombées radioactives en cas d'un accident majeur, ainsi que des techniques pour s'y prémunir (eau en pack à l'abri de l'extérieur plus de l'iode, genre sel). Avec un peu de chance, les connaissances acquises lorsque j'ai joué au jeu Fallout vont me servir ; on verra bien comment cela évoluera.



À part ça, nous avons pu observer les conséquences de l’inorganisation lors d'une opération de ravitaillement au supermarché : lorsque nous nous sommes retrouvés à défaut de gâteau, de beverage ainsi que de nouille en sachet, nous décidâmes de rendre visite à ce bon vieux Auchan. Cela commença lorsque nous sommes passés devant les cadis sans nous arrêter (et nous n'avons même pas eu un seul soupçon du regret que cela allait causer). C'est-à-dire que les cadis sont au rez-de-chaussée (le RdC est un concept absent chez les Chinois, car pour eux, c'est le 1er (à comprendre premier "sol" et pas "étage")) et le Auchan est au 2e sol, donc tant qu'il n'est pas autour de nous, nous ne nous arrêtons pas de marcher vers l'objectif (avec des oeillères), mais nous ne nous ferons pas avoir la deuxième fois : le cadi sera inséré comme objectif avant l'atteinte du Auchan.

Bref, une fois dans le supermarché, nous ne pûmes prendre que deux paniers (bien qu'un troisième fera son apparition plus tard). D'abord, il fallait améliorer le système de suspension en environnement venteux, pour éviter le fâcheux accident du vêtement arraché au système par les griffes de Chi Po, le Dieu local des vents. Nous avons trouvé, quelque chose qui correspondait parfaitement à nos attentes : la combinaison de deux technologies traditionnelles, à savoir le cintre et la pince à linge. Les pinces sont astucieusement attachées au cintre par l’intermédiaire d'un petit cerceau, permettant de tripler le nombre de pinces pour un cintre. Une telle qualité de produit n'a pu être qu'élaborée par une équipe d'ingénieur de haut rang. Et le mieux dans tout ça, c'est que l'article était en promotion ! Tous les articles en promotions étaient sur des étalages en début de magasin, et il devait y avoir à peine 1m entre-deux étalages, c'était sympa pour le bain de foule chinoise (surtout avec les cadis. Mais cet inconvénient de transport de cadi en environnement resserré est bien dérisoire en comparaison à l'effort à fournir pour transporter un panier. D'ailleurs, concernant ces promotions, nous avons vu un pack de bouteille en promotion de 0,1 yuan (sachant que le centième de yuan n'existe pas, la plus petite unité est 0,10), soit une économie de 0,0125 € !! (l'affaire du siècle) en ce qui concerne les gourmandises, nous avons fait preuve d'originalité en achetant une grande boite de biscuit sablé, bien sûr nous avons repris le paquet le plus économique au rapport Q/P, de la marque Auchan, qui est sensé représenter des barres chocolatées. C'est une expérience de l'esprit que de savourer ces barres, le goût du chocolat se trouvant dans un état conceptuel. C'est un peu comme lorsque l'on dévore un roman : il faut s'imaginer les scènes. Ici, on lit "chocolat", alors quand on mange, on essaye d'imaginer "chocolat".

J'ai, pour ma part, fait preuve de folie en me décidant d'acheter un paquet d'Oreo™, les fameux sandwichs de cookie avec une crème à l'arôme de fraise. Bien que les prix de ces biscuits soient nettement supérieurs à tout le reste, cela n'a pas empêché la société américaine d'en exporter en masse : on trouve de ces biscuits dans chaque magasin d'alimentation. Il faut dire que pour le coup, mon imagination n'a pas sa place lorsque je déguste ce précieux gâteau (0.7 € le paquet !). Ce qui devint plus embêtant, c'est lorsque nous avons du prendre la boisson : 5 bouteilles (bombonnes) de 2,5 L et 5 L de pack d'eau (c'est que ça fait lourd dans des petits paniers). Après avoir élu les nouvelles nouilles qui allaient avoir le privilège d'être mangé par deux Européens, nous sommes passés en caisse. C'était le début de la fin qui a commencé et n'était pas près de terminer : nous avons vu la caissière enregistrer les articles et les déposer dans un seul panier, il était plein à ras-bort, peut-être cette Chinoise allait usé d'un subterfuge pour faire rentrer tous nos articles dans un seul panier, mais en fait, c'était à nous de rapidement prendre le panier qui croulait sous son poids et de le remplacer par un vide (ça a été sport). Vu que nous en avions pour la première fois eu pour plus de 10€ de courses, nous étions quelque peu désemparés par le rangement de tous ces articles dans nos deux petits sacs (d'ailleurs, mon colocataire a eu la bonne initiative de "demander" un sac à la caissière, mais vu qu'ils étaient payants nous n'en avons pris qu'un seul, au lieu de deux ou trois. Enfin, je suppose que c'est la raison pour laquelle mon colocataire n'est revenu qu'avec un seul misérable sac). Devant notre manque flagrant d'inorganisation, une Chinoise nous est venue en aide en nous transmettant un cadi. Ce n'était que retarder l'inévitable, car une fois arrivé au 1er sol, nous étions toujours dans le pétrin (d'ailleurs mon colocataire à émis l'idée d'acheter le sac à main pour femme qui était à proximité pour avoir une chance de sortir d'ici en possession de tous nos articles). Finalement, nous nous sommes débrouillés pour tout mettre dans les sacs et transporter les boissons par les mains jusqu'au vélo. Ce périple ne fut pas sans péripétie, par exemple lorsque la bouteille de Sprite s’échappa de l'emprise de ma main pour venir s'écraser par terre. Les vélocipèdes faisaient un drôle de bruit (un bruit de vélo chinois en réalité) une fois que toute la cargaison fut déposée sur ceux-ci, et la conduite en fut quelque peu déroutante, mais nous arrivâmes à nos chambres sains et saufs.



Certains d'entre nous sont sortis ce week-end, en boite de nuit par exemple, en rentrant à 6h du matin, ou d'autres ont mangé au restaurant en séchant le cours de Chinois le vendredi soir (c'est-à-dire que le cours se déroule durant les heures de repas. Manger ou apprendre, il faut choisir !) et revenant à 2h du matin, réveillant du même coup la concierge : les règles sont pourtant claires : il faut rentrer avant minuit, ou revenir le matin.

Les pauvres fous, comment être en forme après pour les cours ? Heureusement, il restait assez de personnes dans les dortoirs pour faire une ptite LAN d'half-life 2 : deathmatch en mode CoOp/Puzzle (hélas, on dirait qu’ils se sont vite lassé du mode deathmatch, ou en tout cas, on est pas assez nombreux pour que cela soit rentable). Il y avait aussi les devoirs d'IA à faire, rien de psychiquement complexe, surtout que mon colocataire a trouvé un eBook des exercices corrigé du livre d'IA où y sont inscrit nos devoirs. De la rigolade tout ça, vivement le projet en tout cas.

Ayant peu retrouvé l'accès au VPN, j'ai pu transféré quelques photographies sur Picassa Web Album et actualiser ma base de connaissance sur les événements récents s'étant produit dans le monde et la France avec Google Reader, un service très pratique qui regroupe l'essentiel de l'information : Un abonnement RSS à 5 ou 6 magasines Web sur les jeux vidéos, et encore une autre cinquaine sur l’actualité Geek. Il faut dire que cela manque pas mal, ce flot d'information continue qui nous abreuve en France.